mercredi 26 août 2009

Festival Théâtres Nomades


C'est en cette belle après-midi du samedi 22 août que nous avons décidé de nous rendre au Festival Théâtres Nomades, dans le Parc de Bruxelles. Nous en avions vaguement entendu parler, et ne savions donc pas trop à quoi nous attendre. Nous avons néanmoins prévu le matériel nécessaire à réaliser un reportage sur cet événement, si l'envie nous prenait une fois arrivées. Et nous avons bien fait ! A peine l'entrée passée, nous nous sommes senties prises par l'ambiance festive et conviviale qui animait ce festival.

Nous avons commencé par nous balader, et nous avons alors pu admirer le magnifique cadre dans lequel le festival évoluait. Rien à voir avec la décoration des autres événements que nous avons pu découvir cet été ! Le Parc de Bruxelles était méconnaissable. Autour de nous, de petites échoppes nous faisaient les yeux doux. Nous avons été agréablement surprises par la diversité des articles proposés. En effet, une épicerie vendant des produits issus du commerce équitable cotoyait un stand où étaient vendus des vêtements à inflences orientales ainsi que des petites lampes, de l'encens, des bijoux colorés, ...


De l'autre côté de l'étang qui apporte un petit air de vacances au décor, des bars accueillent petits et grands pour boire un coup en toute sobriété. Plus loin, on tombe avec plaisir sur des jeunes Marocains de Charleroi qui vendent des spécialités culinaires de leur pays d'origine. Thé à la menthe, couscous et petis gâteaux, tout pour satisfaire les plus gourmands d'entre nous ! Et le meilleur dans tout cela, c'est que tout était vendu à des prix très abordables !
Nous tenions également à remercier toute l'équipe du festival, des commerçants aux bénévoles, qui nous ont tous accueillis avec le sourire, même si le stress, la fatigue ou la faim les tenaillait !


Et la première à nous avoir témoigné de sa gentillesse est Louise Simon, l'une des responsables des Nouveaux Disparus. Nous avons pu lui poser quelques questions, entre lesquelles elle s'efforçait de trouver des solutions à tous les problèmes dont l'équipe du festival lui faisait part via son talkie-walkie...

The-young-perspective : Théâtres Nomades ou les Nouveaux Disparus, quelle est la différence entre ces deux appellations ?
Louise Simon : Théâtres Nomades est le nom de ce festival-ci, qui a lieu du 20 au 23 août. Les Nouveaux Disparus, c'est en fait le nom de la compagnie que je soutiens. On l'a créée en 1994 et elle est composée de forains. Cette compagnie regoupe des comédiens, et met donc en place des spactacles. Les Nouveaux Disparus sont présents sur plusieurs festival, notamment sur le festival Mimouna. Ils ont également une tournée à leur actif. La philosophie de ce groupe est de rendre la culture accessible à tous.
T-Y-P : Quel est votre rôle dans tout cela ?
L.S. : Je me charge de la programmation, de l'organisation des événements.
T-Y-P : D'où est venue cette idée, ce concept ?
L.S. : Jamal Youssfi et moi avons eu cette idée avec le soutien de Joëlle Milquet.
T-Y-P : Quels sont vos partenaires ? Qui sponsorise ce festival ?
L.S. : Nous avons la ville de Bruxelles, la DGCD et la Cocoff qui nous ont aidé. Et nous avons aussi des médias comme TéléMoustique, Télé Bruxelles ou Vivacité.

Nous avons malheureusement dû couper court à l'interview, car Louise était très demandée. C'est elle qui gère les problèmes qui peuvent survenir dans un événement comme celui-là.

Qu'à cela ne tienne, nous avons continué notre tour et nous sommes tombées sur une jeune femme, Fatima, qui tenait l'un des bars. Nous lui avons proposé une interview, mais cette dernière, désolée, nous a expliqué qu'elle était exténuée : en effet, servir à boire, courir d'un bar à l'autre pour trouver des gobelets ou des boissons quand une pénurie survient, nettoyer les tables et ramasser les verres cassés, tout ça par une chaleur accablante, dans le bruit continu de la fête et pendant le Ramadan est loin d'être de tout repos.

Nous avons alors engager la conversation avec la jeune fille qui tenait l'épicerie équitable. Elle non plus ne voulait pas qu'on l'interroge sur ce qu'elle faisait là, préférant attendre son beau-père, gérant du magasin. Elle nous a quand même expliqué qu'elle travaillait bénévolement et nous a donné le nom de l'épicierie, Tout l'Or du Monde.


Fatima Zohra Lahouitar, que vous pouvez voir dans la vidéo ci-dessous, a alors retenu notre attention : elle annonçait le prochain spectacle. Nous l'avons suivie : il s'agissait d'un concours de danse orientale. Des comédiennes encourageaient le public à aller sur scène, mais il faut croire qu'il s'était donné le mot ce jour là : seul des enfants ont osé nous montrer leurs talent ...

Nous vous laissons découvrir les autres rencontres que nous avons faites ce jour-là par vous-mêmes : regardez la vidéo, vous pourrez y voir certains des commerçants, deux des bénévoles ainsi que la belle Zohra.




En espérant que cela vous a plu, nous vous recommandons vivement de vous rendre au festival Théâtres Nomades l'an prochain ! C'est, d'après nous, le meilleur des festivals estivaux bruxellois. Ouvert à tous, convival, mulitculturel et gratuit, il a décidément tout pour vous séduire !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bravo a votre magnifique reportage dur les arts nomades au parc de Bruxelles:)))

(d'un conteur-ermite des routes du Canada qui se prépare à vagabonder la Belgique l'été prochain et à y présenter en nomade un spectacle de ses vraies histoires vécues sur la route))))

www.enracontantpierrot.blogspot.com
www.reveursequitables.com

sur google
Simon Gauthier, le vagabond céleste

LÈVE-TOI PÈLERIN
dormir
sous le pont de Gatineau, une nuit froide de neige
même pas de sac de couchage, du noir au beige

gémir
en p’tit bonhomme, les g’noux dans l’manteau
le nez sous l’gilet, là ou c’est chaud

grandir
contre le mur de ciment se faire si petit
que son coeur en devient firmament

s’ennoblir
au point ou l’on devient soi-même
un immense pays entre deux océans

REFRAIN

la bonte l’humilité, l’humanité
comme vêtement de vie

lève-toi pèlerin
même si t’as froid même si t’as faim

ensemence ton pays d’un rêve
pour les jeunes de demain

ta guitare à la main
marche marche les chemins
ne triche pas ton rêve en douce
en faisant du pouce

quand un jeune t’embarque
écoute le jusqu’au matin
parce que son rêve à lui commence
là où finit le tien

TURLUTTE

COUPLET 2

manger
quand on t’a ramassé pour t’emmener souper
dans l’espoir d’une belle soirée
par ta guitare endimanchée

s’laver
la route c’est accepter
d’ètre sale en dehors
d’ètre propre en dedans
en s’guettant

s’coucher
avoir honte de ses peurs
quand y a tellement d’êtres humains
qui ont pas l’choix d’avoir peur

s’éveiller
soudain en pleine nuit
s’enfuir sans faire de bruit
après avoir écrit merci

COUPLET 3

vaciller
dans un café internet, recevoir un courriel
d’un ami de jeunesse, qui veut t’immortaliser
d’un geste bien intentionné

créer
une chanson chaque nuit
parce que la veille ce que t’écris
semble s’être évanoui

dessiner
entre ta voix et tes lèvres
tous les cris des humains
qui ont choisi d’aimer
même s’ils sont mal aimés

rêver
qu’après sa mort peut-être
de milliers de jeunes en mal d’être
reprendront ton épopée
vers ce pays oeuvre d’art à créer

FINALE
la bonté, l’humilité, l’humanité
comme vêtement
d’aimer

Pierrot
vagabond céleste